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| Un frère et une sœur, regards furieux et mains agrippées, figés dans une tension de rivalité et de jalousie. |
L’arrivée d’un nouvel enfant dans une famille est un bouleversement, non seulement pour les parents, mais aussi pour les aînés. Même lorsque les enfants grandissent, des rivalités et des jalousies peuvent persister. Pourtant, bien gérées, ces tensions peuvent être l’occasion d’apprendre à mieux coexister et à renforcer les liens fraternels.
Dans cet article, nous allons explorer les causes de la jalousie entre frères et sœurs, comment réagir en tant que parent et quelles stratégies adopter pour favoriser une relation harmonieuse.
I. Pourquoi la jalousie entre frères et sœurs est-elle si fréquente ?
La jalousie est une émotion naturelle qui se manifeste lorsque l’enfant ressent une menace pour son statut ou son lien avec ses parents. Plusieurs facteurs peuvent l’alimenter :
• L’arrivée d’un bébé : L’aîné peut se sentir délaissé lorsque toute l’attention se porte sur le nouveau-né.
• Les comparaisons entre enfants : Lorsqu’un enfant a l’impression qu’un frère ou une sœur est favorisé, il peut développer un sentiment d’injustice.
• Le partage des ressources (temps, attention, objets, espace) : Plus il y a d’enfants, plus ils doivent partager l’amour parental, mais aussi les jouets, la chambre ou encore les activités familiales.
• Les différences de tempérament et de besoins : Un enfant plus extraverti peut sembler recevoir plus d’attention qu’un enfant calme, ce qui peut être perçu comme une inégalité.
La jalousie peut se manifester de différentes manières : crises de colère, disputes fréquentes, comportements de régression (vouloir redevenir un “bébé”), ou encore tentative d’attirer l’attention par des caprices ou des bêtises.
II. Comment réagir face à la jalousie entre frères et sœurs ?
En tant que parent, il est essentiel d’adopter une posture bienveillante et équilibrée. Voici quelques principes fondamentaux pour apaiser les tensions et renforcer la relation entre les enfants :
A. Accueillir et valider les émotions
Plutôt que de nier la jalousie (“Arrête d’être jaloux, c’est ridicule !”), il est important d’aider l’enfant à mettre des mots sur ce qu’il ressent :
“Je vois que tu es triste parce que j’ai passé du temps avec ton petit frère. C’est normal de ressentir ça, mais je t’aime toujours autant.”
En lui offrant un espace d’expression, on l’aide à comprendre ses émotions et à les gérer sans les refouler ni les transformer en agressivité.
B. Éviter les comparaisons entre enfants
Chaque enfant est unique et a besoin d’être valorisé pour ses propres qualités. Dire à un enfant “Regarde comme ton frère est sage, tu devrais faire pareil !” peut le blesser et accentuer son sentiment d’injustice.
À la place, il est préférable de valoriser ses propres progrès :
“J’ai vu que tu as fait un effort pour ranger tes jouets tout seul, bravo !”
C. Passer du temps de qualité avec chaque enfant
Même si les journées sont chargées, chaque enfant a besoin de moments où il se sent unique aux yeux de ses parents. Cela peut être :
• Un petit rituel avant le coucher (lecture, câlin, discussion…) ;
• Une sortie en tête-à-tête de temps en temps ;
• Des moments de jeux où l’enfant a toute l’attention d’un parent.
Ces instants renforcent le lien et diminuent le sentiment de rivalité.
D. Encourager la complicité plutôt que la compétition
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| Deux frères, unis par un regard tendre et des rires complices, partageant un doux moment de jeu. |
Créer des occasions de collaboration entre frères et sœurs permet d’atténuer les tensions. Voici quelques idées :
• Leur confier une mission commune (“Vous pouvez préparer la table ensemble ?”) ;
• Organiser des jeux coopératifs plutôt que compétitifs ;
• Leur faire sentir qu’ils ont besoin l’un de l’autre : “Ton frère ne sait pas encore attacher ses chaussures, tu pourrais lui montrer ?”
Quand ils travaillent ensemble, ils se sentent valorisés et développent une relation plus positive.
E. Fixer des règles de respect mutuel
Il est essentiel que les enfants sachent que certaines choses ne sont pas acceptables, comme les insultes ou la violence physique. Pour cela :
• Expliquer clairement les règles : “On a le droit d’être en colère, mais on ne tape pas. On peut dire ce qu’on ressent avec des mots.”
• Appliquer les mêmes règles pour tous : Si un enfant est puni pour avoir tapé son frère, mais que l’autre ne l’est pas pour la même chose, un sentiment d’injustice risque d’apparaître.
• Encourager la réparation : Si un enfant a blessé son frère ou sa sœur, l’aider à s’excuser et à réparer son geste (un câlin, un dessin, une attention spéciale) permet de renforcer l’empathie.
F. Ne pas forcer à “partager tout” systématiquement
Si le partage est une valeur essentielle, il est important que chaque enfant ait aussi des objets personnels qu’il n’a pas à prêter s’il n’en a pas envie. Forcer un enfant à toujours partager peut générer un sentiment de frustration et d’injustice. Une bonne approche consiste à lui dire :
“Tu as le droit de ne pas prêter ce jouet maintenant, mais peut-être plus tard. En revanche, ton frère aimerait jouer avec toi, est-ce qu’on peut trouver un autre jeu que vous pourriez faire ensemble ?”
G. Ne pas prendre systématiquement parti lors des disputes
Il est tentant d’intervenir immédiatement pour arbitrer les conflits, mais cela peut renforcer la rivalité si un enfant se sent systématiquement “perdant”. Au lieu de prendre position, on peut aider les enfants à résoudre leur problème eux-mêmes :
“J’entends que vous n’êtes pas d’accord. Comment pensez-vous pouvoir régler ça ensemble ?”
Cela leur apprend à négocier, à exprimer leurs émotions et à trouver des compromis.
III. Favoriser une relation fraternelle saine sur le long terme
Gérer la jalousie entre frères et sœurs est un travail de longue haleine. En tant que parents, notre rôle est d’offrir un cadre rassurant et équilibré, où chacun trouve sa place sans se sentir en compétition.
Avec le temps, en appliquant ces conseils :
✔️ Les disputes diminueront naturellement.
✔️ Les enfants apprendront à gérer leurs émotions et à mieux communiquer.
✔️ Une vraie complicité pourra se développer entre eux, renforçant leur lien pour la vie.
Chaque relation fraternelle est unique, mais avec de la patience, de l’écoute et une éducation bienveillante, il est possible de transformer la jalousie en une belle aventure de complicité !
Et vous ? Avez-vous déjà été confronté à la jalousie entre vos enfants ? Comment avez-vous réagi ? Partagez vos expériences en commentaire !
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